Gabon : Le B.A.-BA
Le B.A-BA, pour contextualiser les interviews des femmes gabonaises
Géraldine Robert, une joueuse de basket pas comme les autres
Le mystère Géraldine Robert… Son parcours est plutôt atypique : de la danse classique au volleyball en passant par l’athlétisme, Géraldine s’est retrouvée basketteuse professionnelle un peu par hasard. Élue meilleure joueuse de basket de la ligue féminine française en 2013, elle ne sera pourtant jamais sélectionnée en équipe de France. À 39 ans, Géraldine annonce sa retraite mais n’en finit pas d’oeuvrer pour le basket puisqu’elle s’est fixée le défi de former la nouvelle génération de basketteurs gabonais grâce à son association Yemaly. À quand la prochaine Géraldine Robert ?
Madeleine Edmée Berre, celle que rien n’arrête
Madeleine Edmée Berre a un parcours plutôt atypique. Juriste de formation, elle a derrière elle une longue expérience dans le conseil avec 10 ans chez PwC et 13 années chez Deloitte où elle atteint le poste de directrice générale. En 2013, elle devient la première femme élue à la tête de la Confédération Patronale Gabonaise, représentant plus de 350 entreprises. En 2015, elle est débauchée par l’Etat pour occuper le poste de Ministre du Commerce alors qu’elle n’a jusque-là jamais exercé dans le secteur public. Un rôle qu’elle honore avec brio, reconduite d’année en année depuis maintenant 4 ans. Elle est aujourd’hui à la tête du Ministère de l’Emploi, de la Fonction Publique, du Travail , de la Formation Professionnelle, chargée du Dialogue Social.
Elise Eyang Obame, soigner par impératif moral
Sauver ses patients, c’est ce qui a toujours animé Elise Eyang Obame. Directrice depuis 2016 du CHU d’Owendo, elle a fait ses classes en tant que médecin de campagne à Gamba (à l’époque, sa voiture servait d’ambulance pour la zone). Son travail acharné l’a propulsée à la direction du centre hospitalier régional de Melen, où elle a fait face à des défis de taille, comme ouvrir des blocs opératoires ou des départements. Elle gère désormais un budget de 3,8 milliards de francs CFA et nous explique ses techniques pour gérer ses équipes et faire face à des médecins souvent caractériels.
Marie Wilma Sickout Assele, l’art comme raison de vivre
Marie Wilma Sickout Assele est à la tête de la galerie Kay-Anne à Libreville. « De nationalité africaine, d’origine gabonaise », Marie Wilma promeut la diversité de l’art africain et donne un nouveau visage à la scène culturelle gabonaise. Après sept longues années de dépression, Marie Wilma a changé sa façon d’appréhender la vie, elle ambitionne désormais de faire évoluer les mentalités au sujet de la dépression en Afrique et de transmettre sa passion pour l’art en ouvrant une école.
Laure Sandra Kingbo, la femme derrière la Caisse des Dépôts gabonaise
Pendant 7 ans, Laure Sandra Kingbo s’est investie dans la construction de la Caisse des Dépôts et Consignations du Gabon en tant que directrice adjointe. Lorsqu’elle a pris ce poste, l’institution n’existait que sur le papier. Aujourd’hui, la Caisse fonctionne parfaitement et elle est mondialement reconnue. Après avoir oeuvré pour le développement de son pays, Laure Sandra rêve désormais de travailler au-delà des frontières et de s’investir dans un organisme international pour répondre aux enjeux cruciaux auxquels le monde devra faire face prochainement.
Yonnelle Dea Moukoumbi, pour un riz made in Gabon
“Quand j’explique que je suis sélectionneuse, les jeunes me répondent : ‘ah vous choisissez les joueurs de foot !’ ». Yonnelle Dea Moukoumbi est sélectionneuse riz, et l’une des meilleures spécialistes du continent sur le sujet : elle est en train de créer une semence de riz qui soit adaptée à la culture gabonaise. C’est un enjeu de taille pour un pays qui importe des milliers de tonnes de riz alors qu’elles pourraient être produites localement. Yonnelle, lauréate de la bourse L’Oréal UNESCO pour les femmes et la science, nous explique son métier si particulier et dissémine ses conseils.
Jessica Allogo, d’ingénieure pétrolière à productrice de confiture
Alors qu’elle était cadre ingénieure sur les plateformes pétrolières de Total, Jessica Allogo s’est lancée dans la production de confitures. Depuis, elle est l’une des entrepreneures les plus en vue au Gabon en bousculant la vision que l’on a du Made in Gabon ! Un parcours fait de hasard, d’esprit aventureux, de débrouillardise et de passion que Jessica nous livre sans filtre.
Nadine Otsobogo, le cinéma dans tous ses états
Nadine Otsobogo refuse les étiquettes et accumule les rôles. D’abord celui de maquilleuse, son premier métier : c’est une des figures du maquillage des peaux noires dans le monde de la mode et du cinéma. Puis celui de réalisatrice, avec des courts-métrages remarqués et récompensés plusieurs fois : l’Académie des Césars a retenu Dialemi parmi les 32 meilleurs courts métrages de 2013. Productrice aussi, avec sa propre boîte de production Djobusy. Mais le projet dont elle est le plus fière, c’est le Festival de Masuku, qu’elle a fondé en 2013 et qui accueille chaque année des réalisateurs du monde entier autour des thèmes de la nature et de l’environnement. Cette âme libre refuse de se laisser enfermer dans aucun de ces rôles et continue avec énergie de se frayer un chemin dans ce milieu difficile qu’est le cinéma.
Gaëlle Bitéghé, ou le cheminement intellectuel d’une femme au pouvoir
« Tombée dans la soupe de la finance » à 23 ans, Gaëlle Bitéghé a monté les échelons jusqu’à devenir Directrice Générale de la filiale gabonaise de la banque panafricaine Ecobank à 36 ans, faisant d’elle l’une des plus jeunes dirigeantes du continent. Elle est désormais retournée sur les bancs de l’école pour poursuivre un Executive MBA, et se confie sur les différents obstacles qu’elle a dû surmonter au cours de sa carrière, notamment pendant sa maternité : « les femmes ont des bébés, pas des lobotomies ». Une mine de conseils pratiques, merci Gaëlle !