Triez par pays
Ruth Tafebe, la voie d’une messagère Afro-soul
« Tu veux pas monter un groupe avec moi ? » : Ruth Tafebe a souvent entendu cette phrase dans sa vie. La première fois, c’était après avoir joué du Bob Marley pour son baptême à l’église. De là naîtront les groupes Sagrada Familia, puis The Sunshipp, Afrorockerz, et enfin les Afrosoul Messengerz. Electro, rock, afrobeat, soul… Ruth touche à tout, que ce soit sur les scènes new-yorkaises, bruxelloises, ou à Montpellier. Une artiste libre et indépendante désormais installée à Abidjan, qui nous prépare bien des surprises sur les prochaines années.
Vanessa Moungar, accélérer la transformation de l’Afrique
Tout au long de son parcours, Vanessa Moungar s’est donné une mission : œuvrer pour plus d’égalité dans le monde. Pour réaliser son objectif, elle a procédé de façon très méthodique. Dans un premier temps, collecter les diplômes : elle a été major de promo au Paris Business College puis à Harvard. Dans un second temps, s’assoir aux tables où se prennent les grandes décisions. Son choix s’est ainsi porté sur des plateformes internationales : le World Economic Forum puis la Banque africaine de développement, où elle occupe actuellement le poste de Directrice Genre, Femmes et Société Civile. Au-delà du monde du développement, elle participe à une réflexion conjointe au sein de conseils de haut niveau sur les questions liées au continent africain et à la place des femmes dans les sociétés : elle est membre du Conseil Présidentiel pour l’Afrique mis en place par Emmanuel Macron, et du Conseil G7 pour l’égalité femmes-hommes. Bref, autant de rôles que de casquettes qu’elle prend le soin de décrypter pour nous.
Daniela Santos, ou comment trouver son style de leadership
« Où vous voyez-vous dans 5 ans ? » : la question que personne n’aime s’entendre poser en entretien. Et pourtant Daniela Santos nous jure qu’elle est essentielle dans le développement d’une carrière. Définir une stratégie est indispensable et pas seulement sur 5 mais 10 ans, mais comment faire ? Celle qui a fait plus de 11 ans en finance et dans le secteur bancaire est désormais Directrice Adjointe de Planification, Comptabilité et Gestion à la BCI, l’une des banques les plus importantes du Mozambique. Elle nous explique, pas à pas, comment construire un plan de carrière. Mais pas seulement : elle nous confie ne jamais avoir compris ce que ça voulait dire, le ‘leadership masculin’, nous parle de la difficulté de passer d’une équipe de 10 à 100 personnes, et partage sa stratégie de management, alternant entre autoritarisme et esprit démocratique.
Sofia Dias Cassimo , promouvoir l’entrepreneuriat social
Sofia Dias Cassimo est la présidente du département dédié aux femmes au sein de la Confédération des Associations Economiques du Mozambique, l’équivalent du MEDEF français. Et ce n’est pas son unique casquette ! Après près de 10 ans d’études de médecine, elle décide finalement de ne pas devenir praticienne. Elle se lance dans l’entrepreneuriat social et crée SamSara le premier cabinet mozambicain alliant conseil et investissement à impact social. Son futur objectif : développer un hub entrepreneurial à Maputo pour accompagner les start-ups de A à Z.
Mody Maleiane, le micro-crédit au féminin
Dès l’âge de 17 ans, Mody Maleiane commence à travailler pour subvenir aux besoins de sa fille. Dotée d’une fibre entrepreneuriale, Mody ouvre plusieurs salons de coiffure et une agence de mannequinat à Maputo. Avec la volonté d’émanciper les femmes, Mody créé ICEF, un cabinet de conseil et de micro-crédit dédié aux femmes entrepreneures au Mozambique. En seulement trois ans, 150 femmes ont déjà été financées.
Neusa Marcelino, naviguer dans le secteur maritime lorsque l’on est une femme
Maersk, Safmarine, CMA-CGM : les grands noms du transport maritime figurent tous sur le CV de Neusa Marcelino. En passant de commerciale en graduate program chez Maersk puis à la direction commerciale et expérience client chez Safmarine, elle est désormais directrice de la région de Zambézie (Mozambique, Zambie, Malawi et Zimbabwe) pour CMA-CGM, leader mondial en transport maritime, avec plus de 20 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Pour grimper les échelons, il lui a fallu surmonter le fait d’être jeune et d’être une femme, montrer ce qu’elle pouvait apporter à l’industrie. Elle a fait des choix contre-intuitifs, prête à accepter des emplois moins prestigieux pour se former techniquement. Car sa stratégie est simple : son degré de compétences est son meilleur atout pour s’imposer dans le secteur, et allier compétences techniques et connaissances commerciales la rendrait indispensable.
Lepata Mafa, la droiture comme ligne de mire
Lepata Mafa s’est toujours évertuée à protéger ses proches et à défendre leurs droits. Et c’est pourquoi elle est devenue avocate. Mais dès lors qu’elle a eu à défendre un client allant à l’encontre de ses valeurs, elle a préféré s’en tenir aux droits des affaires. Après avoir mis en place un département anti-blanchiment d’argent à la Stanbic Bank, elle est devenue directrice des affaires commerciales et de la conformité d’Orange Botswana intégrant ainsi le comité exécutif. Lepata Mafa revient sur son parcours qui dénote de sa droiture.
Tumie Ramsden, les grands écarts comme philosophie de carrière
Tumie Ramsden est une championne des grands écarts. D’abord dans ses études : elle a voulu devenir pharmacienne, a fini par faire des études de comptabilité. Puis dans sa carrière : après quelques stages dans le secteur bancaire, elle a décidé de tout quitter pour se lancer dans la radio. 11 ans et le prix de meilleure présentatrice radio plus tard, elle retourne dans la banque chez Standard Chartered, puis les télécommunications avec Orange, pour finir chez UNICEF. Sa constante : son métier. Elle est une spécialiste de la communication institutionnelle et assure les relations avec le secteur privé depuis ses débuts dans le domaine. Un exemple de parcours atypique, preuve que nos études ne nous prédestinent pas et que faire le grand écart dans ses choix peut être une stratégie de carrière valable, tant qu’on garde une constante.
Mavis Nduchwa, de la vente de lettres d’amour à celle du miel
Saviez-vous que les abeilles permettent d’éloigner les éléphants des habitations ? C’est de ce constat dont est partie Mavis Nduchwa pour développer Kalahari Honey, une entreprise de production de miel provenant du désert botswanais, dans le pays à la plus grande densité d’éléphants au monde. Aujourd’hui, Kalahari Honey produit 12 tonnes de miel par mois et s’exporte jusqu’aux Etats-Unis. Depuis la petite ferme où elle a grandi, Mavis Nduchwa a construit un empire à la force de sa détermination, de sa créativité et de son esprit d’initiative.
Les Blacks Mambas, guerrières de la brousse
Les Black Mambas, c’est la première unité anti-braconage 100% féminine.
Michelle Henley, celle qui murmure à l'oreille des éléphants
Michelle Henley a dédié sa vie à la sauvegarde des éléphants en Afrique du Sud. Michelle Henley, lauréate du prix national de la Société pour la Faune et l’Environnement en 2013, rêvait déjà à 5 ans de devenir garde forestière. En 2003, elle a fondé Elephants Alive, organisme œuvrant pour la conservation de l’espèce en Afrique du Sud.
Umthunzi Farming Community, les plus beaux légumes d’Afrique du Sud
https://www.youtube.com/watch?v=Y2BHhf4Wpmg
Melanie Verwoerd, ou comment défier l’apartheid quand on est une Verwoerd
Verwoerd. Ce nom évoque les horreurs du passé de l’Afrique du Sud, en référence au Premier Ministre Hendrik Verwoerd considéré comme l’architecte de l’apartheid. Et pourtant, Melanie Verwoerd lui donne une autre connotation. Enrôlée très tôt dans l’ANC, le parti de Nelson Mandela, elle devient à 27 ans la plus jeune femme à être élue au Parlement. Elle a participé à la reconstruction du pays pendant 8 ans, notamment avec la rédaction de la nouvelle Constitution, pour ensuite passer en diplomatie, en tant qu’Ambassadrice d’Afrique du Sud en Irlande, et enfin devenir Directrice d’UNICEF Irlande. Désormais analyste politique de renomée, elle écrit des livres et partage son parcours exceptionnel avec nous.
Thabi Leoka, économiste et guerrière
Thabi Leoka est l’une des économistes les plus respectées d’Afrique du Sud. Née à Soweto, son ambition était de devenir la première femme présidente de son pays. Elle s’est finalement dirigée vers la banque, où argent et pouvoir sont légion. Elle fait ses classes chez Barclays à Londres puis à la Standard Bank à Johannesburg, où elle compare ses journées à des matchs de rugby où elle affronte les traders avec agressivité et fermeté. Désormais à la Société Publique d’Investissement (le plus grand gestionnaire de fonds du pays, avec plus de 3 trilliards de rands sous gestion), elle travaille au sein de la Commission d’enquête sur les cas de corruption, de mauvaise gestion et de manque de transparence au sein de l’Institution. Une femme de poigne qui n’a pas peur de montrer les crocs.
Souadou Fall, fondatrice de e-Cover, une startup recyclant les pneus de Dakar
Souadou Fall est une entrepreneuse sénégalaise de talent. Ses études à peine terminées, elle s’est lancée dans un projet de taille : E-Cover. Cette startup vise à trouver une solution à la pollution générée par l’amoncellement des déchets de pneus dans les rues de la capitale. En effet, elle a développé une technique pour transformer les pneus usagés en revêtements de sol utilisables dans les écoles, complexes sportifs, etc. Une jeune femme débrouillarde qui ne recule pas devant les défis.
Dr Fatma Genoune, présidente de la ligue sénégalaise contre le cancer
« Est-ce que vous saviez qu’au Sénégal, 80% des femmes diagnostiquées d’un cancer gynécologique en meurent ? » Une introduction efficace pour comprendre le combat du Dr Fatma Guenoune, Présidente de la Ligue contre le Cancer (LISCA). « Maman Rose », comme on l’appelle, est spécialiste des pathologies cervico-vaginales, et fait entendre sa cause avec ferveur. Elle est à l’origine d’Octobre Rose, campagne de sensibilisation annuelle soutenue par l’ancienne première dame Viviane Wade et qui permet chaque année de dépister des milliers de femmes des cancers du sein et du col de l’utérus ; et de financer du matériel de cryothérapie pour les hôpitaux ruraux. Fatma Guenoune, une femme qui donne envie de s’engager, et qui nous donne quelques conseils pour la route, parmi lesquels : « palpez-vous les seins tous les mois ! ».
Ndeye Thiaw, celle qui lève des millions
Une femme africaine qui monte un fond d’investissement, peu commun. Ndeye Thiaw l’a fait. Alors qu’elle se rêvait écrivaine, c’est dans la finance qu’elle a fait carrière : en impact investing à l’International Finance Corporation, en conseil financier chez BlackPearl puis en lançant WestPlus, son propre cabinet de conseil et Brightmore Capital, un fond d’investissement dédié à l’Afrique de l’Ouest francophone.
Evelyne Tall-Daouda, l’éthique comme clé de réussite
Evelyne Tall-Daouda… L’une des banquières les plus influentes du continent africain, une pionnière aussi. À la force de son éthique, de sa résilience, de son esprit stratège et de son discernement, Evelyne Tall-Daouda est la première femme à s’être hissée à la direction générale du groupe panafricain Ecobank. Evelyne Tall-Daouda nous conte le parcours d’une grande timide bravant doutes et solitude pour gravir des montagnes. Un puits de conseils.
Oulimata Diop, directrice générale de la haute autorité de Waqf
Oulimata Diop est exceptionnelle de rigueur et de volonté. Elle s’est toujours battue pour arriver à ses fins, à commencer par les concours de l’ENS et de l’ENA au Sénégal. Puis à son entrée dans l’administration publique, où elle est successivement passée du Ministère de l’Intérieur, à celui de la Modernisation de l’Etat, jusqu’à celui de l’Economie et des Finances où elle est devenue Directrice. Elle a fait ses preuves dans ce milieu, et s’attaque maintenant à un poste d’ampleur : Directrice Générale de la Haute Autorité du Waqf. Le waqf, cet instrument de solidarité islamique, qui équivaut à une donation volontaire, et qui dans les pays en développement permet d’avoir un impact positif sur la lutte contre les inégalités. Plus d’infos sur cet instrument méconnu par ici.
Thabiso Mahlape, donner une voix aux écrivains noirs
La littérature sud-africaine prend un nouveau tournant avec Thabiso Mahlape, la première femme noire à la tête d’une maison d’édition en Afrique du Sud. Incubée par Jacana Media, Thabiso a lancé BlackBirds Books, une maison d’édition pour les écrivains noirs contemporains. De stagiaire à directrice d’édition, Thabiso nous raconte son ascension dans le monde très concurrentiel et discriminatoire de l’édition.