Triez par pays
Same Voices, autonomiser les femmes par la couture
Dans une petite ruelle du quartier de Kibaza à Kigali, nous sommes attirées par les rires de femmes qui s’attellent à la couture de jolis tissus colorés en wax : c’est ainsi que nous découvrons Same Voices. Fondé en 2016, Same Voices a formé plus de 200 femmes à la couture et leur a permis de gagner leur indépendance financière. Dans cet article un peu particulier, nous mettons en lumière cinq de ces talentueuses couturières : Mukashema Celafine, Nyiransabimana Mary Jane, Mukansengiyu Anotsiatha, Tuyizere Pasicaline et Mukshema Française.
Lucy Mbabazi, digitaliser les paiements en Afrique
Fièrement panafricaine, l’ambition de Lucy Mbabazi ne connaît pas de frontières. Cette rwandaise s’est fixée un défi de taille : digitaliser la totalité des paiements en Afrique. Rendre l’Afrique financièrement autonome, c’est l’enjeu derrière ce défi. Passée par les bancs d’Harvard, Lucy a digitalisé l’économie du Rwanda, du Burundi et du Malawi en y implémentant Visa. Désormais à la tête des Push Payments chez EcoBank, elle s’attaque désormais aux 33 pays couverts par la banque, en commençant par l’Afrique francophone.
Kampeta Pitchette Sayinzoga, exceller au jeu d’équilibre
Kampeta Pitchette Sayinzoga est un puits de conseils. Cette rwandaise a passé plus de 11 années au gouvernement du Rwanda, où elle a enchaîné les postes au Ministère de la Finance et du Planning Economique : directrice de la Politique Macroéconomique, Chef économiste, puis Secrétaire permanente et Secrétaire au Trésor, jusqu’à devenir Directrice de Cabinet du Premier Ministre. Mais ce qui nous étonne le plus reste son approche pragmatique : elle a théorisé l’organisation de sa vie pour atteindre un équilibre vie pro-vie perso qui force le respect, à base de conseils d’administration amicaux, allaitement entre deux réunions, etc. Désormais Directrice Générale de NIRDA, Agence Nationale de Recherche & Développement Industriel, elle œuvre pour faire de la R&D industrielle un fer de lance du pays. Elle nous raconte.
Nicole Bamukunde, le futur de l’hôtellerie rwandaise
Ouvrir une école prestigieuse d’hôtellerie au Rwanda ? C’est le défi qu’a accompli Nicole Bamukunde en lançant la toute première école Vatel en Afrique. Et ses projets pour l’école ne cessent de grandir avec notamment le lancement d’un incubateur pour les entrepreneurs du secteur du tourisme et la création d’un restaurant gastronomique à Kigali où ses étudiants pourront exercer. En plus d’être à la tête de l’école, Nicole est aussi la fondatrice de 4 Blooms Chapati, un camion-restaurant proposant des menus sains pour les travailleurs pressés de Kigali. Son ambition : produire ses propres légumes et fruits et ouvrir davantage de food trucks à travers le Rwanda pour proposer des franchises à de jeunes rwandais désireux de lancer leur business.
Khadija Boujanoui, ou la volonté comme fer de lance
Khadija Boujanoui est la directrice financière et du contrôle de gestion du groupe 2M (deuxième chaîne télévisée au Maroc). En plus de ce rôle, elle endosse celui de présidente du comité Parité et Diversité du groupe. Elle est également vice-présidente de la commission TPE-PME, GE-PME et auto-entrepreneur de la confédération générale des entreprises du Maroc. Bref, une panoplie de casquettes qui font de Khadija Boujanoui une femme qui nous impressionne.
Mounira Bouzid El Alami, un souffle nouveau pour les enfants de Tanger
Vous connaissez peut-être Mounira Bouzid El Alami. Cette grande dame a donné un nouveau souffle aux enfants de la ville de Tanger, avec le développement du Centre culturel d’initiatives citoyennes, association désormais appelée Darna, connue de tous les marocains.
Khadooj Boutaarit, la femme qui vaut 100 hommes
Perchée dans les montagnes de l’Atlas, Khadooj Boutaarit n’a peur de rien et surtout pas des hommes. Ces derniers l’appelle même “Si Khadooj” (Monsieur Khadooj). Elle a fondé sa propre coopérative de production de cerise et elle n’y emploie que des femmes. Son but : leur rendre leur indépendance vis-à-vis de leur mari.
Leïla Benhima Cherif, l’engagement dans la peau
Aujourd’hui nous rencontrons Leïla Benhima Cherif, un ponte s’il en est un du monde associatif marocain. Présidente de l’Heure Joyeuse, association majeure luttant contre les nouvelles formes de misère : elle se livre à vous.
Mouna Mnouar, ou la confidente de l’ombre
Rencontre avec Mouna Mnouar dans la banlieue de Fès, dans les locaux de l’ASDS, association qu’elle a fondée et qui vise à autonomiser les jeunes femmes marocaines. Mouna est aussi l’une des premières femmes à avoir fait valoir son droit à l’héritage de la terre.
Sana Afouaiz, donner la parole à celles qui sont baillonnées
À 25 ans à peine, Sana Afouaiz a fondé Womenpreneur un réseau de 10 000 femmes entrepreneures dans 20 pays. Elle a écrit un livre sur les femmes au Moyen-Orient (Invisible Women in the Middle East) et elle est également la co-fondatrice du mouvement mondial Womenquake qui questionne et critique les notions de genre. Elle est enfin conseillère aux Nations Unies sur les problématiques de genre. Du haut de son jeune âge, Sana a tout d’une grande.
Ruth Oniang’o, nourrir le Kenya
Ruth Oniang’o, une grande dame qui marque par sa sagesse et son rire. Première professeur de nutrition en Afrique Subsaharienne, Ruth est lauréate du prestigieux Africa Food Prize 2017 pour la lutte qu’elle a menée contre la pauvreté et la malnutrition dans les zones rurales à travers son ONG Rural Outreach Africa. Membre nominée du 9ème parlement kenyan, elle fut aussi députée pour le Ministère de l’Education, de la Science et de la Technologie. À 72 ans, Ruth continue de mettre à profit son expertise au service des plus grandes institutions – les Nations Unies et la Banque mondiale entre autres – et des comités exécutifs des plus grandes groupes, à l’instar de Nestlé et HarvestPlus.
Judith Owigar, le pouvoir de la tech
Lorsque l’on demande une femme dans la tech au Kenya, c’est Judith Owigar que l’on cite. Gagnante du Change Agent ABIE Award en 2011 et nominée à deux reprises Top 40 Under 40 Women in Kenya par le Business Daily, Judith bouscule l’économie informelle kenyane. Avec Juakali Workforce, elle met en relation l’offre et la demande pour aider les travailleurs informels à développer leur activité. Judith se bat pour l’insertion des femmes dans la technologie et elle a ainsi créé AkiraChix, un réseau qui offrant une formation technologique intense à des jeunes femmes de quartiers défavorisés. Conseillère pour UN Habitat, African Girls Can Code ou encore le Japan Centre for Conflict Prevention, Judith fait de la tech un véritable vecteur de développement.
Linet Kwamboka Nyang’au, la libératrices des données
Où étiez-vous à 22 ans ? La réponse de Linet Kwamboka Nyang’au force le respect. Embauchée par la Banque Mondiale à 22 ans, puis par le gouvernement à 23 ans, elle a travaillé à l’Initiative kényane pour l’Open Data, avec un budget de 7 millions de dollars et toute une stratégie pour inciter le gouvernement à plus de transparence concernant ses données. Désormais CEO de sa propre entreprise, DataScience Limited, elle entreprend des projets avec une curiosité toujours renouvelée et laisse son travail parler de lui-même.
Wanjira Mathai, sublimer un héritage puissant
On ne présente plus Wangari Maathai, la première femme africaine à obtenir le prix Nobel de la Paix pour son activisme environnemental. Mais permettez-nous de vous présenter sa fille, la géniale Wanjira Mathai. Elle porte fièrement l’héritage de sa mère : à travers la Fondation Wangari Maathai, le Green Belt Movement et l’Institut Wangari Maathai, elle cherche à accompagner la nouvelle génération de jeunes hommes et femmes vers un pouvoir plus responsable et plus juste. Une belle leçon de continuité pour une femme qui aura côtoyé deux Prix Nobel de la Paix : sa mère et Jimmy Carter, au Carter Presidential Center aux Etats-Unis.
Adelle Onyango, la radio queen kenyane
Adelle Onyango est une présentatrice radio incontournable au Kenya. Après neuf ans et demi à animer les plus grosses émissions de Kiss FM (radio kenyane la plus écoutée), Adelle se lance désormais dans le podcasting. Grâce à sa notoriété, Adelle libéralise la parole autour du viol au Kenya et émancipe la femme au travers du storytelling. Elle bouscule les formes d’expression en prônant des espaces de parole plus libertaires et indépendants, libres de toute censure.
Rose Moses, ou comment dire non au charbon
Sujet sensible au Kenya : la production de charbon. Interdite par le gouvernement en 2017, elle pose le problème de ses alternatives écologiques. Rose Moses a saisi l’opportunité et a fondé Eco Makaa Solutions, qui produit des briquettes de charbon écologiques. Coup de Cœur Féminin du Total Challenge 2018, l’entreprise a conquis les kényans et réalise désormais plus de 10 millions KSH de chiffre d’affaires annuel. Comment les briquettes sont-elles produites ? Comment une femme peut-elle percer dans le secteur énergétique kényan ? Toutes les réponses dans la suite de l’article.
Florence Gatome, ou l’art de monter les échelons
Florence Gatome a une détermination à toute épreuve. A peine sortie du lycée, elle a décidé qu’elle ferait carrière en comptabilité, au sein d’un des mastodontes du Big Four. Et c’est chose faite : après 15 ans chez PwC, elle peut se targuer d’être la seule femme parmi les 6 Senior Country Partners de PwC Afrique de l’Est. Plus encore, elle a à son actif l’ouverture du premier bureau PwC au Rwanda. Florence décrypte pour nous sa méthode infaillible pour atteindre ses objectifs, à base de plans à 20 ans et d’exercices d’équilibre. Une consistance et une concentration à applaudir !
Géraldine Robert, une joueuse de basket pas comme les autres
Le mystère Géraldine Robert… Son parcours est plutôt atypique : de la danse classique au volleyball en passant par l’athlétisme, Géraldine s’est retrouvée basketteuse professionnelle un peu par hasard. Élue meilleure joueuse de basket de la ligue féminine française en 2013, elle ne sera pourtant jamais sélectionnée en équipe de France. À 39 ans, Géraldine annonce sa retraite mais n’en finit pas d’oeuvrer pour le basket puisqu’elle s’est fixée le défi de former la nouvelle génération de basketteurs gabonais grâce à son association Yemaly. À quand la prochaine Géraldine Robert ?
Elise Eyang Obame, soigner par impératif moral
Sauver ses patients, c’est ce qui a toujours animé Elise Eyang Obame. Directrice depuis 2016 du CHU d’Owendo, elle a fait ses classes en tant que médecin de campagne à Gamba (à l’époque, sa voiture servait d’ambulance pour la zone). Son travail acharné l’a propulsée à la direction du centre hospitalier régional de Melen, où elle a fait face à des défis de taille, comme ouvrir des blocs opératoires ou des départements. Elle gère désormais un budget de 3,8 milliards de francs CFA et nous explique ses techniques pour gérer ses équipes et faire face à des médecins souvent caractériels.
Marie Wilma Sickout Assele, l’art comme raison de vivre
Marie Wilma Sickout Assele est à la tête de la galerie Kay-Anne à Libreville. « De nationalité africaine, d’origine gabonaise », Marie Wilma promeut la diversité de l’art africain et donne un nouveau visage à la scène culturelle gabonaise. Après sept longues années de dépression, Marie Wilma a changé sa façon d’appréhender la vie, elle ambitionne désormais de faire évoluer les mentalités au sujet de la dépression en Afrique et de transmettre sa passion pour l’art en ouvrant une école.