Triez par pays
Laure Sandra Kingbo, la femme derrière la Caisse des Dépôts gabonaise
Pendant 7 ans, Laure Sandra Kingbo s’est investie dans la construction de la Caisse des Dépôts et Consignations du Gabon en tant que directrice adjointe. Lorsqu’elle a pris ce poste, l’institution n’existait que sur le papier. Aujourd’hui, la Caisse fonctionne parfaitement et elle est mondialement reconnue. Après avoir oeuvré pour le développement de son pays, Laure Sandra rêve désormais de travailler au-delà des frontières et de s’investir dans un organisme international pour répondre aux enjeux cruciaux auxquels le monde devra faire face prochainement.
Yonnelle Dea Moukoumbi, pour un riz made in Gabon
“Quand j’explique que je suis sélectionneuse, les jeunes me répondent : ‘ah vous choisissez les joueurs de foot !’ ». Yonnelle Dea Moukoumbi est sélectionneuse riz, et l’une des meilleures spécialistes du continent sur le sujet : elle est en train de créer une semence de riz qui soit adaptée à la culture gabonaise. C’est un enjeu de taille pour un pays qui importe des milliers de tonnes de riz alors qu’elles pourraient être produites localement. Yonnelle, lauréate de la bourse L’Oréal UNESCO pour les femmes et la science, nous explique son métier si particulier et dissémine ses conseils.
Jessica Allogo, d’ingénieure pétrolière à productrice de confiture
Alors qu’elle était cadre ingénieure sur les plateformes pétrolières de Total, Jessica Allogo s’est lancée dans la production de confitures. Depuis, elle est l’une des entrepreneures les plus en vue au Gabon en bousculant la vision que l’on a du Made in Gabon ! Un parcours fait de hasard, d’esprit aventureux, de débrouillardise et de passion que Jessica nous livre sans filtre.
Nadine Otsobogo, le cinéma dans tous ses états
Nadine Otsobogo refuse les étiquettes et accumule les rôles. D’abord celui de maquilleuse, son premier métier : c’est une des figures du maquillage des peaux noires dans le monde de la mode et du cinéma. Puis celui de réalisatrice, avec des courts-métrages remarqués et récompensés plusieurs fois : l’Académie des Césars a retenu Dialemi parmi les 32 meilleurs courts métrages de 2013. Productrice aussi, avec sa propre boîte de production Djobusy. Mais le projet dont elle est le plus fière, c’est le Festival de Masuku, qu’elle a fondé en 2013 et qui accueille chaque année des réalisateurs du monde entier autour des thèmes de la nature et de l’environnement. Cette âme libre refuse de se laisser enfermer dans aucun de ces rôles et continue avec énergie de se frayer un chemin dans ce milieu difficile qu’est le cinéma.
Odile Renaud-Basso, directrice générale du Trésor
Odile Renaud-Basso est la première femme à la tête de la direction générale du Trésor, sans aucun doute l’un des postes les plus prestigieux de Bercy. À la Cour des Comptes, puis à la Commission européenne, en passant par la Caisse des Dépôts et des Consignations et même par Matignon (en tant que directrice adjointe du cabinet du premier ministre), Odile Renaud-Basso est devenue une figure incontournable de l’administration française et européenne. Aujourd’hui candidate pour la présidence de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), elle pourrait potentiellement devenir la première femme à occuper ce poste d’ici quelques jours. Elle se confie ici sur son parcours hors-normes.
Sewit Haile Selassie Tadesse, la curiosité comme boussole
Rendez-vous avec Sewit Haile Selassie Tadesse, présidente pour l’année 2019 du réseau AWiB (Association for Women in Boldness), pour discuter parcours et réseau. En effet, l’Ethiopie, comme beaucoup de pays en Afrique, regorge d’associations et réseaux visant à tisser des liens entre les femmes du pays et combler le vide laissé par le manque d’accès au réseautage informel des restaurants et bars fréquentés par les hommes. Le réseau AWiB se décrit donc comme une plateforme locale pour développer des femmes leaders responsables.
Nigest Haile, la patronne des exportatrices
« Je ne partirai jamais à la retraite ». C’est ainsi que Nigest Haile nous accueille dans ses bureaux à Addis Abeba. Et en effet, Nigest enchaîne depuis sa jeunesse les postes à responsabilité, et a soif de contribuer au développement économique des femmes de son pays par tous les moyens possibles. D’abord au gouvernement, avec 23 ans au Ministère de l’Industrie et du Commerce et à la direction du Département dédié aux Femmes. Puis en ONG, avec la fondation de CAWEE (Center for Accelerated Women’s Economic Development), organisation qui soutient les femmes exportatrices du pays. Et dans le secteur financier finalement, avec la création d’ENAT bank, la seule banque au monde à être majoritairement opérée et dirigée par des femmes. Un investissement colossal, qu’elle estime toujours insuffisant et qui la pousse à développer toujours plus d’actions pour sa cause.
Samrawit Moges, l’experte du tourisme
Samrawit Moges est l’une des femmes entrepreneures pionnières en Ethiopie. Elle est la fondatrice de Travel Ethiopia, l’un des tours opérateur les plus importants en Ethiopie et aussi le premier à recruter des femmes guides. Son engagement social ne s’arrête pas à son entreprise : Samrawit est aussi la première présidente du Rotary Club d’Addis Ababa.
Culture, on défriche : au Rwanda, l’art pour guérir le pays
L’art au Rwanda joue un rôle décisif dans la reconstruction du pays : il fait le lien entre passé et futur, et accomplit le devoir de mémoire indispensable à l’édification d’un futur plus sain. L’art devient alors une réponse à la question qui taraude tous les esprits suite au génocide : qu’est-ce qu’on fait après ? On témoigne. Ce travail de mémoire, il ne peut être individuel ou personnel : les œuvres collectives se multiplient, et amorcent des gestes cathartiques pour permettre au pays de faire son deuil. Décryptage de la scène artistique rwandaise, qui a transformé Kigali en laboratoire créatif et permet de réconcilier le pays.
Emebet Woledetsadik, la perle de Fendika
Derrière une façade en tôle semblable aux autres habitations d’une rue d’Addis Abeba, se cache Fendika, le centre culturel et musical le plus réputé d’Ethiopie. Fendika – chatouilleux en Amharic – organise des performances de danse et chant, des soirées poésie, expose des artistes contemporains dans sa galerie, et attire les plus grandes légendes de la danse qui viennent goûter à cet esprit de créativité et de liberté. 34 personnes donnent vie à ce lieu : venant des quatre coins de l’Ethiopie, ils ont été recueillis par Melaku, le fondateur, qui les a logés et formés. Emebet, l’une des pupilles de Melaku et danseuse phare du centre, nous conte son parcours exceptionnel. De petite bonne à serveuse, puis caissière, son talent pour la danse a fini par transparaître chez Fendika, et l’a menée sur les planches des festivals du monde entier.
Awra Amba, l’utopie qui n’en est pas une
Fondée en 1972 par Zumra Nuru Mohammad, la communauté Awra Amba a secoué le peuple éthiopien en questionnant son mode de vie. Cette communauté prône l’égalité entre hommes, femmes et enfants, et l’impose à travers des pratiques telles que le travail en coopérative, l’éducation gratuite pour tous ou le soin des personnes âgées. Une belle leçon d’humanité.
Abai Schulze, faire du cuir un atout éthiopien
Abai Schulze est la fondatrice de ZAAF, la première marque éthiopienne de renommée internationale dans le secteur du luxe. Ayant grandi dans un orphelinat jusqu’à l’âge de 11 ans, Abai a ensuite été adoptée par une famille américaine dans le Texas. Après s’être investie pour les entrepreneurs sociaux à travers Ashoka et l’OPIC, Abai a décidé de rentrer en Ethiopie pour prendre une part active au développement économique de son pays d’origine. Avec ZAAF, elle est la première à faire du cuir éthiopien un atout économique, un secteur jusque-là inexploité.
Freweini Mebrahtu, casser le tabou autour des menstruations
Freweini Mebrahtu est la fondatrice de Mariam Seba, la première entreprise éthiopienne à produire des serviettes hygiéniques réutilisables à destination de la population rurale. Avec 1 million de serviettes produites chaque année, son usine emploie une cinquantaine de personnes, exclusivement des femmes. Freweini a été nommée Hero CNN 2019 pour sa contribution à l’évolution des mentalités autour des menstruations.
Teguest Yilma, l’éducation à toutes épreuves
« Il n’existe aucun secteur qui soit réservé à un certain type de personne. L’éducation permet d’entraîner son cerveau, lorsqu’un cerveau a été formé, il peut faire n’importe quoi ». Novice du journalisme et de l’édition à ses débuts, Teguest Yilma est aujourd’hui la directrice d’édition de Capital, le journal anglais le plus lu en Ethiopie. Sa carrière professionnelle s’est construite de pair avec son engagement associatif et humanitaire : honorée en 2016 de la Légion d’Honneur, Teguest est la présidente de la SMLH (Section Mixte des Membres de la Légion d’Honneur). Elle est également présidente du Comité Polio Place au sein duquel elle s’est battue pour mettre un terme à la polio en Ethiopie. Un parcours et une philosophie de vie riches d’enseignements.
Tamara Dawit, la pop-culture éducative
Tamara Dawit est pleine de surprises. D’origine éthiopienne, canadienne, érythréenne et ukrainienne, elle a très tôt senti le pouvoir que pouvait avoir l’art, et surtout la pop-culture, dans la diffusion de problématiques de développement international. D’abord à travers son ONG 411 Initiative for Change qui propose aux organisations humanitaires du contenu adapté à un public jeune. Puis avec Gobez, sa propre maison de production, qui cherche à mettre en avant la scène artistique éthiopienne et à travers laquelle elle réalise des documentaires portant sur la génération oubliée des années 80 en Ethiopie.
Mélissa Kacoutié, architecte de son destin
Mélissa Kacoutié est l’une des architectes ivoiriennes les plus en vue du moment. Diplômée de l’école spéciale d’architecture de Paris, Mélissa a façonné son expérience dans de prestigieux cabinets à l’instar de Archi Concept ou Koffi Diabaté avant de lancer sa propre agence, Jeannette Studio Architecture. Sa patte architecturale lui colle à la peau : « un style brut et minimaliste, une répétition d’éléments simples pour mimer la complexité, le tout doté d’une touche de féminité ».
Edith Brou, la geekette ivoirienne
Surnommée « la geekette ivoirienne », Edith Brou est régulièrement classée parmi les 50 personnalités les plus influentes en Côte d’Ivoire par Jeune Afrique. Selon Edith, « tout ce qui ne se partage pas se perd ». Pionnière dans le blogging et le community management en Afrique, Edith Brou est devenue une référence lorsqu’on parle de tech en Côte d’Ivoire. Une serial entrepreneuse web qui n’en finit pas de se réinventer !
Marie Stella Konian, ambassadrice de la permaculture
Marie Stella Konian est l’une des cheffes de file de la permaculture en Côte d’Ivoire (et d’autant plus à Yamoussoukro). Et encore plus novateur, elle a créé le Fié, qu’elle aime décrire comme un lieu d’« art-griculture ». Une chose est sûre : Marie ne reste pas rigide sur la façon de voir les choses.
Tchonté Silué, chroniques d’une bibliothécaire hors normes
Tchonté Silué, du haut de ses 25 ans, ne manque pas d’audace. Après être devenue la star des réseaux sociaux avec son blog Les Chroniques de Tchonté, elle s’est lancée dans un beau projet : le Centre Eulis. Cet espace est dédié aux enfants de la commune de Yopougon, à Abidjan, pour qu’ils puissent développer le goût de la lecture et du savoir. Une belle histoire d’entreprenariat social où une leçon prédomine : tentez des choses et ne vous laissez pas dominer par le syndrome de l’imposteur.
Florentine Djiro, combattre l’immigration clandestine
Florentine Djiro est la présidente et fondatrice de l’ONG Realic, Réseau Ouest-Africain de Lutte contre l’Immigration Clandestine. Cette association a obtenu le prix d’excellence de la meilleure organisation de volontariat pour sa lutte contre l’immigration clandestine, à travers la sensibilisation, le soutien et la formation des jeunes ivoiriens.